Le gouvernement britannique a donné mardi son feu vert à une participation limitée du chinois Huawei au réseau 5G, faisant fi des pressions de son allié américain à quelques jours du Brexit. Le ministère du Numérique a annoncé dans un communiqué que le Royaume-Uni autorisait l'accès d'équipementiers télécoms "à risque" comme Huawei à ses réseaux 5G, sans mentionner clairement le chinois.
Pressions américaines
En autorisant Huawei, même partiellement, il prend le risque de mécontenter les États-Unis, au moment où le pays espère resserrer les liens avec Washington en négociant un accord commercial une fois le Brexit acté dans quelques jours. Les responsables américains n'avaient pas ménagé leurs efforts pour faire plier Londres, entre réunions à huis clos et avertissements lancés notamment en début de semaine par le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, qualifiant la décision britannique à venir de "capitale".
Les États-Unis exigent depuis de longs mois des pays européens, et en particulier du Royaume-Uni, qu'ils excluent Huawei de leurs réseaux, invoquant ses liens étroits avec le gouvernement chinois et des risques d'espionnage, ce que le groupe chinois a toujours démenti. Le Royaume-Uni et les États-Unis font partis du réseau Five Eyes de partage de renseignement aux côtés du Canada, de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie.