Des musiciens en exil partagent leur passion avec des mélomanes namurois

Des musiciens en exil partagent leur passion avec des mélonames namurois

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Par Jean-Claude Hennuy

La musique est un langage universel.
Des musiciens namurois l’ont bien compris. Ils ont proposé à des réfugiés musiciens du Centre d’accueil de la Croix-Rouge à Belgrade de former un groupe. Ce projet artistique et humanitaire s’intitule "Tu étoiles mes rêves". Il rassemble une dizaine de membres. Les mélomanes répètent tous les dimanches en vue d’une série de "jam-sessions" et d’un grand concert public.

Envie de partage

Sur le site de la Croix-Rouge, des musiciens s’apprêtent à répéter. Les instruments modernes se mêlent aux sonorités traditionnelles. Un "mix" original, presque inédit ! Un local de répétition, un groupe de musique créatif et multiculturel… le projet émane de Johan Ciocca, trompettiste guitariste namurois. "Après un concert ici et une rencontre avec les résidents, j’ai eu l’idée de rassembler réfugiés et musiciens namurois autour de ce projet dont le langage universel est la musique. Nous ne parlons pas tous la même langue. Mais nous comprenons tous la musique. Cette aventure est aussi enrichissante sur le plan humain. Nous apprenons les uns des autres. Nous partageons nos expériences. J’en suis vraiment heureux !"

L’exil en partitions

"Je suis musicien et passionné de musique", poursuit Johan. "Et j’imagine ce que je pourrais ressentir à leur place, loin de mon pays, dans l’incapacité d’avoir un instrument, de jouer, seul ou en groupe. C’est aussi ce qui m’a motivé à les aider, avec d’autres amis. Nous avons lancé des appels aux dons. Nous avons reçu des instruments. D’autres, comme les krars des demandeurs d’asile érythréens, ont été refaits avec l’aide d’un luthier amateur namurois. Solidarité et entraide sont de la partie".

Et pour les réfugiés issus de divers pays, les partitions sont de retour. Pour le bonheur de tous. "Je suis heureux d’apprendre la guitare au sein de ce groupe", confirme Zénas, musicien débutant issu de Centre-Afrique. "Cela me fait oublier les problèmes et cela calme mon stress. De plus, nous faisons des connaissances. C’est une super expérience musicale et humaine".

Filimone est érythréen. "La musique est tout pour moi ! Si on joue tous ensemble, on peut vraiment créer différentes harmonies musicales. On s’amuse nous-mêmes et on peut également amuser les gens à l’extérieur. C’est ce sentiment que je ressens".

Le groupe se produira d’abord lors des journées portes ouvertes du Centre pour réfugiés de Belgrade, avant un grand concert prévu dans un an, environ.

Journal télévisé du 26/01/2020

Belgrade/ rester musicien dans lexil

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