Qu’en pensent les producteurs "classiques" ?
A priori, les serres de Hoogstraten font le job : elles produisent certes des fraises toute l’année, mais réduisent un maximum leur consommation et l’impact sur l’environnement. Mais qu’en pense-t-on finalement du côté de Wépion?
Sur un terrain gelé, où quelques personnes sont en train d’installer une deuxième serre assez basique, nous retrouvons Luc Warnez. Chez lui, il faudra attendre le mois d’avril pour voir les premières fraises pointer le rouge de leur nez. Quand on évoque les productions intensives du nord du pays, il est mitigé : "C’est fait sur des tables, il n’y plus de terre, plus rien de naturel là-dedans à part la plante… Mais c’est peut-être l’avenir. Avec le réchauffement climatique, du fait qu’il manque d’eau l’été, on sera peut-être obligé de faire comme eux."
Année après année, Luc Warnez voit les conditions climatiques changer. Il ne fait plus assez froid en hiver pour que les plantes dorment, et il ne pleut plus suffisamment pour ses champs de fraises. "Finalement, on sera peut-être bientôt obligés de faire comme eux."