Johansson, l'entraîneur de Goffin, se veut rassurant: “Rien de sérieux”

Plusieurs médias étaient attentifs à l'entraînement de David Goffin, ce vendredi, au lendemain de sa victoire dans la douleur face à Herbert, au sens propre comme au sens figuré. "Ça va super. Génial!", a-t-il ainsi glissé, sur un ton mi-blagueur, mi-ironique, avant de monter sur le court N.5, vendredi, un peu passé 16 heures, pour un entraînement tout ce qu'il y eut de plus light avec son coach, Thomas Johansson. Le N.1 belge s'est contenté de taper tranquillement la balle, l'espace d'une petite demi-heure, pour terminer par un panier de services. Il portait aussi un Kinesio tape noir à l'intérieur de la cuisse gauche, ce qui pourrait indiquer une gêne au niveau des adducteurs. Cela dit, vu la situation, avoir pu s'entraîner, est déjà une bonne nouvelle.

Son entraîneur, Thomas Johansson, s'est montré un peu plus loquace: “Cela m’a surpris qu’il attende si longtemps avant d’appeler le kiné pendant le match… Mais on apprend des erreurs. Et ça, ça ne se reproduira plus. On a travaillé sur le problème à minuit avec le physio. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de sérieux, je pense qu’il sera prêt au combat. Nous avons les meilleurs ici pour gérer ce type de situations. On va taper trente minutes ce vendredi, quelque chose de léger. On aurait fait la même chose même s’il avait gagné un match normal la veille. On ne va pas tout changer. Il était aux soins ce matin, il y retournera après l’entraînement. Nous savons ce qu’est le problème, c’est le plus important. Ce n’est rien de sérieux. C’est quelque chose qui peut arriver quand on passe beaucoup de temps sur le court. Cela m’est arrivé souvent, et tout dépend de la vitesse à laquelle on récupère. Là il a bien dormi.”

“Voir ça comme un défi”

“On essaie de voir ça comme un défi encore plus grand. Désormais il va falloir être très fort dès le premier point, il ne peut plus se permettre de passer trop d’heures sur le court. Face à Herbert, il aurait dû gagner en trois sets et voilà ce qui peut se produire quand on passe plus de temps qu’on devrait sur le court. On va désormais devoir être prêt dès la première balle, être très agressif. Ce n’était pas nécessaire de s’embarquer dans un tel match quand on voyat à quel point son niveau était haut pendant deux sets et demi. Il a enlevé le pied de l’accélérateur et face à un joueur dangereux voilà… Quand j’ai gagné en 2002, je ne pouvais plus marcher après le premier match. J’ai été à vingt minutes de rentrer à la maison. C’est un très bon signe. Je l’ai dit à David.”

L’obstacle Rublev

“Rublev n’a pas perdu un match depuis le début de l’année. On sentait depuis la fin de saison passée qu’il était de nouveau sur la bonne voie. Il est l’un des joueurs les plus dangereux du circuit, il frappe très fort dans la balle. Il a progressé au service. Le match va être difficile mais on va bien le préparer. Ce sera une grosse bataille du fond du court même si je pense que David va devoir essayer de plus monter au filet et de raccourcir les points. Rublev peut parfois perdre la tête mais là il est en pleine confiance. On va espérer qu’il soit un peu fatigué de tous ces matches joués. David a une très bonne chance : il est très relax et confiance, de bonne humeur. Il sait qu’il joue bien.”