Le rêve anderlechtois a duré 40 minutes

Il faut prier tous les dieux, peut-être se mettre au vaudou. Quoi qu’il en soit, il faudra un sacré miracle à Anderlecht pour aller chercher les playoffs 1. Dans les chiffres, tout est encore possible mais y croire serait se voiler la face.

Anderlecht a réalisé un pas en avant depuis la trêve. Dans le jeu et dans la tête. Mais plus que l’évolution, ce sont les points qui comptent jusqu’à la trentième journée de compétition régulière. Une nouvelle fois, ils n’en ont pas pris.

À moins d’atteindre le niveau de son adversaire du jour et de dominer ses adversaires les uns après les autres, Anderlecht n’atteindra pas le top 6. Il reste huit matchs et il faudra tout gagner.

Le Club Bruges n’a pourtant pas roulé sur son adversaire comme il y a un mois. La différence est toutefois toujours là. Ce Bruges est trop fort pour le Sporting et même pour la Pro League dans son ensemble.

Celui qui a parié sur un doublé Blauw en Zwart en championnat et en Coupe pourrait toucher gros d’ici fin mai. Même mené sur le terrain de son ennemi de toujours, le Club n’a pas tremblé et a refait son retard à son aise et en se créant pléthore d’occasions au fil de la rencontre.

Anderlecht a pourtant secoué le Club Bruges et a cru durant 40 minutes (et le superbe but de Hans Vanaken) qu’il pouvait forcer l’exploit. Il n’a pas fallu 20 secondes à Anderlecht pour se créer une grosse occasion. Simon Mignolet a dû s’en remettre à son cadre pour éviter une ouverture précoce du score.

Le gardien de Bruges n’a pas eu autant de chance à la 21e minute quand Antoine Colassin (18 ans) a ouvert son pied droit et placé le cuir au ras du poteau. Tout un symbole de la motivation et de la qualité de jeu d’Anderlecht.

Durant une mi-temps, les Anderlechtois ont su jouer leur football en combinaisons courtes et à vocation offensive. Ça allait vite et ça fonctionnait souvent. Le groupe semblait ne plus avoir peur de la machine brugeoise et de ses joueurs d’expérience et aux qualités encore plébiscitées cette semaine.

Le public s’est même levé à la pause pour applaudir son équipe. Une scène trop rare au Lotto Park cette saison. Les supporters ont vu une bonne première mi-temps et une deuxième courageuse.

Mais pas au niveau des Brugeois et d’un génial Hans Vanaken, auteur d’un doublé à son image : génial et intelligent. La deuxième partie de match a été largement dominée par le Club.

Et sans un grand Hendrik Van Crombrugge à l’heure de jeu et un peu de maladresse des attaquants adverses, la défaite aurait été encore plus lourde.