Nice a aussi barricadé sa promenade des Anglais, via des bornes anti-intrusion, des câbles d’acier, et une barrière végétale. Depuis cette vague d’attentats, les villes européennes s’organisent. En 2017, une soixantaine de maires de différentes nationalités ont signé la Déclaration de Nice. Ils s’y engageaient à lutter contre le terrorisme et en appelaient au soutien financier de l’Europe. Des réseaux se sont constitués pour échanger de bonnes pratiques. Liège, qui a aussi subi des attaques terroristes, fait par exemple partie du réseau PacteSur avec Nice, et Turin.
Contre les véhicules béliers ou les voitures chargées d’explosifs
Comme on a pu le constater ces dernières années, ce ne sont pas les institutions importantes, les lieux symboles de pouvoir, qui sont les plus menacés. Les terroristes s’attaquent plutôt à des " softs targets ", des lieux publics, sans beaucoup de protection mais remplis de monde.
Les villes peuvent agir en aménageant les espaces publics, via des dispositifs physiques de sécurité. Ceux-ci sont surtout efficaces face à des véhicules béliers ou des voitures chargées d’explosifs. Pour un tireur isolé, par exemple, c’est plus compliqué. La vidéosurveillance sera plus efficace, et évidemment, le renseignement, les patrouilles de police, etc. Tout est toujours complémentaire.
Protéger les trottoirs, parsemer les piétonniers d’obstacles
Il existe différents types de dispositifs physiques à mettre en place, il faut faire le choix le plus pertinent en fonction du lieu. Dans les rues, on peut supprimer les bandes de stationnement, protéger les trottoirs en installant des poteaux, des barrières ou des bancs bien ancrés dans le sol. Il y a aussi moyen de jouer avec les reliefs, de rehausser les trottoirs, de créer un gradin sur une place, des dénivelés, des plans d’eau.