15 janvier 2015, 17h45, les forces spéciales de la police fédérale donnaient l'assaut à un immeuble de la rue de la Colline à Verviers. Il s'agissait d'une opération anti-terroriste. Elle fera deux morts. Des hommes revenus de Syrie qui préparaient des attentats.
C'était donc il y a exactement cinq ans. Un des protagonistes de l'époque était Marc Elsen. Il était le bourgmestre de Verviers et a été marqué par cet événement. A l'évocation de cette opération anti-terroriste, il se rappelle tout d'abord le sentiment qui l'a directement saisi : " C’était évidemment des événements qu’on vit de façon très intense. Une impression d’être un peu comme groggy. Et puis au fil du temps, on prend la mesure des choses ".
Ce jour-là, Marc Elsen avait été prévenu au tout dernier moment : " Je me revois très bien ce 15 janvier, à l’hôtel de ville, aux alentours de 17h30. Arrive un coup de téléphone un peu curieux du directeur-coordonnateur de la police fédérale, qui me dit : ‘ne vous étonnez pas, je vais vous rappeler dans quelques minutes. Il va se passer quelque chose d’important à Verviers’. C’était à la fois un peu énigmatique mais manifestement il y avait la mesure de l’importance d’un fait et du secret dans lequel tout cela devait se faire. Ça, je l’ai compris par la suite. D’emblée, j’ai dit que la seule chose qui m’importait était d’avoir les éléments qui pouvaient me permettre, si la sécurité était entravée par un fait, de prendre les dispositions nécessaires. Tout ça s’est fait très rapidement et c’est là que je me suis rendu compte aussi de l’importance du travail d’un bourgmestre en termes de coordination des forces ".