Des chercheurs de l'ULB ont découvert une nouvelle approche thérapeutique du psoriasis

Des chercheurs de l'ULB ont découvert une nouvelle approche thérapeutique du psoriasis

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Par RTBF avec Agences

Une équipe de chercheurs de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et du Département de Dermatologie de l'Hôpital Universitaire Erasme ont trouvé une nouvelle approche thérapeutique pour contrer le développement du psoriasis tout en réduisant les effets secondaires.

Le psoriasis est une maladie inflammatoire de la peau qui touche 3% de la population, a fait savoir l'équipe de recherche dans un communiqué. La peau est alors caractérisée par une formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui entraînent une rougeur cutanée.

Une étude publiée dans Sciences Advances menée par des chercheurs et dirigée par Cédric Blanpain, investigateur WELBIO (institut wallon virtuel de recherche d'excellence dans les domaines des sciences de la vie, NDLR) et professeur à l'ULB, a pu mettre en évidence comment bloquer l'apparition du psoriasis ou faire régresser la maladie mais sans avoir des effets secondaires aussi importants qu'aujourd'hui.

Bloquer un facteur de croissance

Concrètement, l'équipe de recherche est parvenue à bloquer l'action d'un des facteurs clés de la formation des vaisseaux sanguins qui agit sur les cellules de la peau : le VEGF, facteur de croissance de la couche interne des vaisseaux sanguins. En enlevant un gène, l'équipe de recherche est parvenue à bloquer la maladie en neutralisant l'action du VEGF, comme l'explique Cédric Blanpain.

"On a découvert qu’une molécule appelée le VEGF est un facteur qui stimule la formation des vaisseaux sanguins est très important dans le développement du psoriasis. D'autres chercheurs et cliniciens avaient trouvé que certains patients qui avaient des cancers à qui on donnait des médicaments pour le VEGF, que ça pouvait améliorer les effets du psoriasis. Mais par contre, comment ce médicament-là agissait et pourquoi les patients voyaient leur psoriasis s’améliorer n’était pas connu. Et on croyait que ça agissait en fait uniquement sur les vaisseaux sanguins. Et ce que notre groupe a montré, c’est qu’en fait ce VEGF active, en quelque sorte, les cellules de la peau elle-même. En bloquant les molécules qui permettent au VEGF d’agir sur les cellules de la peau, on peut bloquer le développement du psoriasis. "

Il est donc possible d'imaginer, grâce à cette avancée, pouvoir administrer à un patient sévèrement touché un traitement médicamenteux adapté. "Cette avancée pourrait représenter une option thérapeutique plus sûre que les traitements actuels qui peuvent être associés à des effets secondaires importants", conclut le professeur Blanpain.

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