"Inadmissible", "Indigente", "Pas très emballante": la note des informateurs recalée par certains partis, peut-être pas par la N-VA

Après 15 jours de vacances durant lesquels les informateurs Georges-Louis Bouchez (MR) et Joachim Coens (CD&V) ont consulté la société civile, l’heure est au retour à la table des discussions des partis qui pourraient participer au prochain gouvernement fédéral. Une note d’une vingtaine de pages leur a été présentée. Une note dont les informateurs refusent de donner copie aux responsables politiques qu’ils rencontrent pour éviter les fuites. Ces derniers doivent se contenter de la consulter sur place et de poser leurs questions aux informateurs.

Mais on ne peut pas dire que, des échos qui nous sont parvenus, on puisse déduire que cette note suscite un enthousiasme débordant. "Inadmissible", "Brouillonne", "Indigente", "À droite toute", "Pas très emballante", "Pleine de fautes d’orthographe" sont des expressions qui reviennent souvent.

Ainsi, la note est jugée floue sur le pouvoir d’achat - elle n’évoquerait que la nécessité de mettre en place des mesures. Elle serait muette sur le climat. Et ne proposerait qu’un relèvement très progressif, via l’indexation, de la pension minimum à 1 500 euros. On imagine que le PS n’est pas emballé. En matière budgétaire, les choses seraient plutôt dans la ligne du gouvernement Michel, puisque la note de Bouchez et Coens évoquerait essentiellement des réductions drastiques de dépenses.

Aucun échange de notes

Cette note ne serait donc en rien le fruit d’une négociation ou d’un consensus puisqu’aucun document n’aurait jusque-là été échangé entre les informateurs et les partis consultés. Et si on écoute certaines sources, elle plairait beaucoup à la N-VA. Une information qui n’est toutefois pas confirmée par… la N-VA.

Tout ça pour dire que, pour l’heure, la mission des deux informateurs qui sont attendus lundi au plus tard chez le Roi, ne permettrait pas de dégager un projet concret de coalition.